Dès l’Antiquité, la vigne est déjà cultivée dans le Beaujolais Pierres Dorées.
En effet, dans les années 2000, des archéologues ont mis en évidence des plans de plans de villas et de bâtiments consacrés à la viticulture sur les communes d’Anse et de Pommiers (chai, pressoir, bassin de foulage, zone de stockage.
Au premier siècle, en 832 est faite la mention d’une présence de vigne sur certaines communes (ex : Theizé = Tasiacus ou Légny = Lagniacus).
Au 17ème et 18ème siècles, avec le progrès du déboisement, les vignes s’installent de plus en plus sur les collines Beaujolaises où la qualité des sols est reconnue. La majorité des populations des villages est composée de vignerons ou travaille dans des métiers étroitement liés à la viticulture (Bagnols : 14 tonneliers pour seulement une centaine de foyers). On retrouve des mentions de vignes sur le secteur des Pierres Dorées sur la carte de Cassini (1756-1815) ainsi que sur la carte d’Etat Major ( 1820-1886).
En 1874, on estime à environ 9 000 hectares de vignes en Pierres Dorées.
Fin 19ème et début 20ème le Phylloxéra engendre une régression du vignoble, la polyculture redevient dominante.
Le 12 septembre 1937, la création de l’AOC Beaujolais marque le développement intense du vignoble jusqu’au milieu des années 80.
Depuis 2018, le Beaujolais est le premier vignoble au monde à obtenir le label UNESCO Géoparc.
Depuis 2019, l’agglomération de Villefranche et Communauté de Communes Pierres Dorées est reconnue Ville et Pays d’Art et d’Histoire.
Un territoire reconnu pour son dynamisme, ses richesses paysagères, architecturales et géologiques.
Tous ces différents critères géomorphologiques, géologiques, climatologiques font la richesse des meilleurs vins des Pierres Dorées.
Un richesse porteuse du projet Beaujolais Pierres Dorées.
Depuis 2020, l’ODG Beaujolais-Beaujolais œuvre à la reconnaissance du Beaujolais Pierres Dorées. Trois commissions, animées par la dynamique des vignerons, travaillent à la communication, l’élaboration du cahier des charges et la dégustation des vins.
En octobre 2021, l’avancée du projet est présenté à l’INAO.
En 2022, plusieurs évènements à destination des professionnels et particuliers sont créés pour présenter l’appellation.
La géologie beaujolaise remonte à 500 millions d’années ! Elle est jalonnée de grands mouvements tectoniques à l’origine de ses reliefs vallonnés.
La pédologie, la science de l’évolution des sols, montre dans le temps une variété et une richesse extraordinaires.
Elles ont façonné toutes les entités paysagères viticoles des Pierres Dorées.
Dès le IIIe siècle de notre ère, la culture de la vigne est définitivement implantée dans la zone sud du Beaujolais, à l’ouest de Villefranche sur Saône et à 30 kilomètres au nord de Lyon.
Tentative d’ouverture d’un océan, premier volcanisme sous-marin : Au dévonien, « le rift de la Brevenne » s’ouvre et engendre la composition d’une croûte océanique « Pierres Bleues » que l’on retrouve sur toute la bordure ouest du Beaujolais viticole.
Surrection d’un « Himalaya » européen : au Carbonifère, le rift cesse de s’ouvrir à cause de la collision de deux continents, qui vont n’en former plus qu’un seul
🡪 formation de la chaine Hercynienne.
Erosion de cette chaine Hercynienne (Massif Central, Vosges derniers témoins de cette érosion) : crée une nouvelle invasion marine avec des dépôts métamorphisés de nos jours.
Seconde phase d’activité volcanique : intense activité volcanique sous marine épanche des laves acides au dessus du socle.
Montée des «plutons » granitiques : Des bulles de granite remontent à travers la série volcano-sédimentaire
🡪 altération
🡪 au contact du magma les roches se métamorphisent par les pressions et les températures extrêmes.
Transgression marine du début de l’ère secondaire
🡪 -180-200 MA
🡪 suite à l’érosion complète de la chaine Hercynienne
🡪 formation des bancs de grés et des argiles bariolées
🡪 Invasion marine à partir du jurassique (sédiments marno-calcaire du Pays des Pierres Dorées).
Par le mouvement des plaques tectoniques
🡪 apparition des Alpes
🡪 Le Beaujolais se soulève entre les fossés du Forez/Roannais et de la Saône.
L’érosion a ensuite dessiné le relief que l’on connait aujourd’hui.
Cette diversité unique de sols et de parcelles, dans cet écrin protégé par les monts du lyonnais, a offert des sols de schiste, d’argilo-calcaire ou de granit façonnés à la croisée des courants climatiques continentaux, méditerranéens et océaniques.
Cette mosaïque est tellement complexe que certains ont parlé de sol de “Beaujolais Bâtard” au XIXe siècle, sans doute perdu devant la richesse des possibles ! Aujourd’hui, l’expression et le caractère de ce terroir sont révélés par une culture respectueuse de l’environnement.
en cours d’élaboration